Contrôle technique moto : Prix, validité, fréquence, tout savoir !

Le calendrier fixé par l’État impose aux propriétaires de deux-roues motorisés une première échéance dès avril 2024, avec un contrôle obligatoire pour les modèles les plus anciens. L’intervalle de validité varie selon l’année de mise en circulation, tandis que les tarifs affichent des écarts notables d’un centre à l’autre.

La réglementation évoluera en 2025, intégrant de nouvelles exigences techniques et élargissant le périmètre des véhicules concernés. Les propriétaires négligeant cette obligation s’exposent à des amendes et à l’immobilisation du véhicule.

Contrôle technique moto : qui est concerné et pourquoi cette obligation évolue

Depuis le 15 avril 2024, le contrôle technique moto est une réalité pour tous les deux-roues motorisés et assimilés circulant sur le territoire français, conformément à la directive européenne 2014/45/UE. Sont concernés tous les véhicules de catégorie L immatriculés : motos, scooters, quads, voiturettes, sans oublier les scooters 50cc et même les motos électriques. Il s’agit d’une mesure imposée pour renforcer la sécurité routière, limiter les pollutions et le bruit, et aligner la France sur la réglementation européenne.

Pour mieux cerner qui est directement concerné ou exempté, voici les principaux points à retenir :

  • Obligation contrôle technique pour chaque véhicule de catégorie L immatriculé, qu’il s’agisse d’un deux-roues thermique, électrique ou hybride.
  • Les véhicules de collection mis en circulation avant 1960, à condition que la mention collection figure sur la carte grise, échappent à cette obligation.
  • Les motos de compétition (enduro, trial), pourvu qu’elles disposent d’une licence délivrée par la Fédération Française de Motocyclisme, sont également exemptées.

Le champ du contrôle technique ne se limite donc pas aux grosses cylindrées : scooters urbains, engins électriques, quads… tous sont logés à la même enseigne. Cette règle, déjà appliquée en Belgique depuis 2023, transforme la gestion du parc des véhicules immatriculés en France. À l’origine de ce changement, la volonté de réduire les accidents et de mieux contrôler l’état général du parc roulant, dans la continuité des exigences européennes.

La mesure cible tous les véhicules circulant sur la voie publique, sans distinction de motorisation. Seuls font exception les modèles de collection très anciens et les motos de compétition, sous licence FFM. La France harmonise ainsi sa politique de contrôle avec celle de ses voisins. Le virage est pris, parfois contesté, mais les règles sont désormais inscrites au calendrier et doivent être respectées.

Ce qui change en 2025 : calendrier, nouvelles règles et motos impactées

Le décret du 23 octobre 2023 et l’arrêté publié à la même date redéfinissent le cadre du contrôle technique moto en France. À partir de 2025, l’ensemble des véhicules de catégorie L devra respecter un calendrier précis pour son premier passage.

Les échéances dépendent directement de la première mise en circulation mentionnée sur la carte grise. Voici comment s’organise ce calendrier :

  • Pour une moto immatriculée avant le 1er janvier 2017 : obligation de contrôle avant le 31 décembre 2025.
  • Pour les modèles mis en circulation entre 2017 et 2019 : contrôle en 2026.
  • Pour ceux immatriculés entre 2020 et 2021 : passage en 2027.

Les véhicules plus récents suivront ensuite ce schéma : première visite dans les six mois qui précèdent le cinquième anniversaire de la première immatriculation, puis tous les trois ans. Seuls les centres de contrôle technique agréés bénéficiant d’un agrément spécifique catégorie L sont autorisés à réaliser ces inspections. Chaque contrôleur doit suivre une formation dédiée aux deux-roues, garantissant la prise en compte des spécificités de chaque modèle, qu’il s’agisse de motos, scooters ou quads.

Le dispositif englobe désormais tout le parc roulant de catégorie L, des grosses cylindrées aux scooters électriques. La mention « collection » sur la carte grise maintient l’exonération pour les véhicules d’avant 1960. Les autres devront s’adapter à ces nouvelles règles, qui s’inscrivent dans la volonté européenne d’unifier les pratiques en matière de sécurité routière et de réduction des nuisances environnementales.

Prix, durée de validité et fréquence : à quoi s’attendre concrètement

Le prix du contrôle technique moto varie selon les centres, oscillant entre 50 € et 85 €. Cette différence dépend à la fois de la politique tarifaire de l’enseigne et de la localisation géographique. La prestation couvre l’examen de 80 points de contrôle répartis en huit grandes familles : identification, freinage, direction, visibilité, éclairage, trains roulants, châssis, pollution.

La fréquence à respecter suit un calendrier désormais strict : première visite dans les cinq ans suivant la première immatriculation, puis un contrôle tous les trois ans. Pour les motos de collection bénéficiant de la mention spécifique, l’intervalle s’étend à cinq ans. Prenons un cas concret : une moto mise en circulation en 2020 devra passer son premier contrôle en 2025, puis le suivant en 2028.

À l’issue du contrôle, le rapport distingue trois niveaux :

  • Défaillance mineure : information portée au rapport, aucune obligation immédiate de réparation.
  • Défaillance majeure : obligation de contre-visite après correction des défauts, dans un délai de deux mois.
  • Défaillance critique : immobilisation immédiate, le véhicule ne peut repartir qu’une fois réparé et conforme.

La durée de validité du contrôle technique est donc de trois ans pour la majorité des motos, sauf pour les modèles de collection. Préparez soigneusement chaque passage : une inspection négligée peut déboucher sur une contre-visite, synonyme de frais supplémentaires et d’immobilisation possible.

Jeune femme motard avec papiers devant sa moto rouge

Quels risques en cas de non-respect et comment anticiper son contrôle technique

Se présenter sur la route sans contrôle technique moto expose à des sanctions immédiates. La police ne laisse passer aucune irrégularité : l’absence de contrôle valide se traduit par une amende forfaitaire de 135 €. Aucun retrait de points, mais la situation peut rapidement se durcir si le défaut n’est pas régularisé. L’immobilisation du véhicule peut être décidée sur place : la moto reste sur le trottoir jusqu’à présentation d’un contrôle technique conforme.

Pour ceux qui souhaitent vendre leur deux-roues, la règle est claire : tout véhicule de plus de cinq ans doit présenter un contrôle technique de moins de six mois. L’acheteur réclamera ce document ; sans lui, la vente ne se fait pas. Côté assurance, certains contrats prévoient la réduction, voire l’exclusion, d’indemnisation en cas d’accident avec un véhicule non à jour. Les conséquences financières s’ajoutent alors aux sanctions administratives.

Pour éviter ces écueils, il est conseillé de repérer la date de première mise en circulation sur la carte grise, puis de réserver sa visite dans un centre agréé suffisamment tôt. Avant le rendez-vous, vérifiez les points clés : freins, pneus, éclairage, émissions polluantes. Cet entretien régulier réduit les risques de contre-visite et préserve la sérénité au moment de l’examen. Ce simple réflexe peut faire toute la différence le jour du contrôle.

Le contrôle technique moto n’est plus un lointain horizon : il s’impose, s’organise et dessine de nouvelles habitudes pour tous les motards et scootéristes. Prendre le virage dès maintenant, c’est rouler l’esprit libre… et sans mauvaise surprise sur la route.

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